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Par MangaLyLy le 6 Décembre 2011 à 16:40
Voici en images, le début du Manga.
Il faut savoir qu'un dessinateur de Manga, porte le nom de MagaKa
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Par MangaLyLy le 6 Décembre 2011 à 15:52
Que signifie « Manga » ?
À l'origine, le terme Manga signifie « image dérisoire ».
Le mot fut inventé par le caricaturiste Katsushika Hokusai (1760-1849)
Ses Manga représentaient des personnages populaires
à l'époque sous des dehors comiques.
Voilà pour la petite histoire, mais pour la grande histoire,
« Manga », qui est devenu un art graphique à part entière,
désigne aujourd'hui la bande dessinée au sens large
au même titre que « Comics » aux Étas-Unis.{ Manga : J'ai découvert que le mot garde toujours sa majuscule,
et qu'il n'est jamais au pluriel, c'est-à-dire sans ' s ' à la fin.
Au Japon, cela est devenu une culture ou les gens en vivent au quotidien.
Pour qu'apparaisse le terme aux pluriel, il faut donc, l'écrire en minuscule }{ ... }
Ça date de quand, le Manga ?
L'essor du Manga s'est fait après la seconde guerre mondiale
dans un Japon traumatisé par deux bombes atomiques.
Le pays ne pense alors qu'à se reconstruire par le travail,
soumis à la tutelle américaine dont la culture envahit le Japon.
C'est dans ce contexte que
les Manga explosent, produits en masse sur du papier bas de gamme.
À partir de ce moment-là, la production ne va cesser de croitre
en 1965 il se vendait déjà
100 millions d'exemplaires de magazines consacrés
aux Manga, en 1980 près d'un milliard...Un rythme effréné !
Un japonais peut dévorer 500 pages de Manga par semaine.
Les Manga sont publiés dans des magazines hebdomadaires
de 300 à 700 pages, le plus connu d'entre eux étant Shonen Jump
(dans lequel sont parus Dragonball ou City Hunter (Nicky Larson)).
Le rythme de parution est extrêmement soutenu,
un MangaKâ (dessinateur de Manga) pouvant produire
une quinzaine de pages par semaine.
À ce rythme, deux mois suffisent pour sortir un tome de 200 pages
au format de poche
( format sous lequel nous les connaissons en France).
Dans la première série de ses aventures,
Sangoku, le rondouillard et bagarreur héros de Dragonball,
tient la vedette dans 42 volumes, soit près de 8000 pages.Quelle différence entre Manga et anime
(ou japanime) ?
« Manga » désigne uniquement la bande dessinée
et « anime » la partie dessins animés de la production japonaise.
Le plus souvent, quand un Manga connaît un grand succès magazine,
il est adapté en plusieurs épisodes TV
qui reprennent planche par planche le scénario
original (291 épisodes pour DragonballZ).
Le plus souvent en cas de succès de la série TV,
une OAV (Original Animation Vidéo) est réalisée.
De 40 minutes à deux heures,
elle s'affranchit du scénario original
( de nouveaux personnages peuvent apparaître,
la fin peut même être modifiée ).
L'OAV est destinée à la vente sur support vidéo.
Enfin, parfois, une œuvre peut être portée sur grand écran.
Si ce schéma est le plus courant, il peut aussi arriver,
à l'inverse, qu'une œuvre sur grand écran se décline ensuite
en Manga puis en série télévisée.Signes particuliers : le Manga exagère.
Dans les caractéristiques du dessin Manga,
deux principales sont à noter : d'une part,
dans nombreux réalisations la taille exagérément
grande des yeux du héros.
Non que les Nippons aient voulu renier la finesse
de leurs yeux bridés,
mais c'est par les yeux et le regard
que passent toutes les émotions des personnages,
donc jouer sur la taille des yeux
permet de décliner une plus large palette d’émotions.
D'autant qu'un personnage principal peut très bien
passer d'une tête de jeune premier
à celle d'un tout autre cas...
Autre caractéristiques,
l'utilisation des lignes et des traits parallèles
pour exprimer l'impression de vitesse
d'un personnage ou d'un véhicule.Signes particuliers 2 :
le Manga prend son temps.
« Un temps infini peut être parfois consacré à raconter
des choses infimes »,
explique Jean-Pierre Dionnet en préface de « Génération Manga »*.
Les plus anciens d'entre vous n'aurons pas oublié
Olive et Tom : 20 minutes pour traverser le terrain
de foot, balle au pied, une course infinie, interminable,
donnant lieu à des interrogations métaphysiques
et sportives, de quoi traumatiser une génération
de futurs footballeurs...
Même chose dans Jeanne et Serge
série consacrée au volley-ball :
dans un simple smash, entre le moment
où la balle était frappée et le moment où
elle s'écrasait au sol comme une galette.
Il y a des temps de posent, le temps de savoir
si la balle est retombée hihi.Pourquoi maman n'aime-t-elle pas le Manga ?
C'est au début des années 80 que la déferlante nipponne
atteint la France sous forme de séries TV.
Le groupe AB achète les droits de dizaines de séries télévisuelles
et décide sans discernement de les importer via les émissions
de Dorothée. Glodorak fait un carton.
Problème : le même jeune public visionne « Les Schtroumpfs »,
« Ken le survivant » (anime violent destiné à un public plus adultes au Japon)
ou encore « Nicky Larson »,
grand gaillard policier atteint de priapisme
et qui ne pense qu'aux vestiaires de filles (dans la version d'origine).
Pour couper court aux critiques,
la production fait des coupes.
Nicky Larson, une fois passé par la censure européenne
devient un policier au grand cœur, un peu bêta et drôle.
Exit le côté érotique et la personnalité lubrique du personnage,
mais l'image est déjà bien ancrée :
le sexe et la violence colleront longtemps à la peau des séries nipponnes,
vidées de leur sens après les coupes
et surtout présentées à un public auxquelles elle n'étaient pas destinées.Retour en grâce : Miyasaki.
Parallèlement à la publication des Manga en France,
la culture nipponne connaît un retour en grâce en France.
Les mères de familles découvrent des longs métrages
d'une poésie incroyable.
Un réalisateur est à l'origine de ce changement de mentalités :
Hayao Miyaki à qui l'on doit Mon voisin Totoro (1987)
et plus récemment Princesse Mononoké (1997),
Le Voyage de Chihiro (2002).
Son œuvre contribue largement au changement d'opinion
que les occidentaux peuvent avoir de la culture japonaise.Les auteurs à connaître.
Comme dans tout art,
il y a des auteurs phares à connaître.
Le premier est Osamu Tezuka,
c''est lui qui fasciné
par les œuvres de Walt Disney dans les années 50
produira entre autres,
deux œuvres incontournables dans l'univers Manga :
Le roi Léo, et Astroboy (Astro le petit robot).
Dans les années 70/80, Katsuhiro Otomo
fait passer le Manga à l'âge adulte,
il explore le chaos engendré par la guerre ;
on lui doit notamment Domu et Akira.
Citons encore Gô Nagai
sans lequel nous ne connaîtrions pas Goldorak.
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